Comment améliorer ses téléviseurs lorsque leur technologie d’affichage ne progresse presque plus ? C’est tout le dilemme pour LG, fournisseur officiel de dalles OLED pour l’intégralité des constructeurs. Le coréen se heurte à un problème commun au reste du marché : la nécessité de lancer de nouveaux produits sans pouvoir justifier d’un gain technologique conséquent notamment sur le principal critère, la qualité d’image. Entendons-nous bien, le niveau d’affichage des TV OLED est excellent et ce, depuis plusieurs années. Les gammes LG de l’an dernier (C9, B9 et autres E9) avaient d’ailleurs passé avec brio les tests de notre labo, obtenant le score maximal dans plusieurs catégories. Il paraît donc difficile pour un nouveau modèle, le CX que nous testons ici, d’afficher des résultats franchement meilleurs. Dès lors, s’ils veulent justifier l’arrivée de nouveaux produits et surtout, leur prix élevé, les constructeurs doivent doter leur TV de nouvelles fonctionnalités ou peaufiner certains détails.
C’est justement la stratégie choisie par LG pour son CX. Il profite donc non seulement de la technologie Dolby Vision IQ (qui ajuste l’image en fonctions des conditions de luminosité) mais aussi du Filmmaker mode (mode cinéma) ou encore d’une nouvelle version de Web OS et d’un processeur légèrement plus puissant. Mais surtout, ce que LG met en avant c’est la connectique de son téléviseur OLED et son extrême compatibilité avec les différentes plates-formes de jeu vidéo. Est-ce suffisant pour en faire la référence des modèles à moins de 2000 euros ?
Design : tout en sobriété et élégance
Sans révolutionner le genre, le CX arbore un design très sobre qui repose sur un pied relativement discret, très proche de celui de son prédécesseur. Ce pied nous a d’ailleurs occasionné quelques frayeurs tant il donne l’impression de pouvoir basculer. Il n’en est rien, à moins de le pousser volontairement, le contrepoids présent à l’arrière suffit à maintenir le téléviseur droit.
Le dernier OLED du Coréen affiche une extrême finesse, notamment dans sa partie supérieure et ne dépasse pas les 5 cm dans sa partie la plus épaisse. Ces dimensions en font un candidat parfait pour un accrochage au mur. Quant aux bordures d’écran, LG profite des possibilités offertes par l’OLED pour les réduire à moins d’1 cm.
Qualité d’image : toujours aussi impeccable
En matière de qualité d’image, le C9 avait placé la barre très haut. Son successeur reprend bien évidemment la recette éprouvée des écrans OLED LG pour afficher des résultats assez comparables. Sans grande surprise donc, la qualité d’affichage de ce CX est excellente. Température des couleurs quasi parfaite, notamment en mode cinéma (ou Filmmaker), contraste infini, profondeur des noirs « OLEDesque », fidélité des gris… LG ne fait aucun faux pas.
Les apports du nouveau processeur alpha 9 de deuxième génération ne sont pas flagrants. LG estime le gain de performances à 15%, mais celui-ci est davantage visible sur la réactivité de l’interface qu’en termes de qualité d’image. Dans les faits, le potentiel du processeur peut être mis à contribution lorsqu’il s’agit d’upscaler du contenu, et c’est sans aucun doute le cas. Mais là encore les résultats étaient très bons l’an dernier et ils ne semblent pas avoir particulièrement progressé cette année. Les contenus Full HD sont traités avec beaucoup de justesse, sans ajout d’artefact et sans non plus lisser l’image. À tel point que le contenu en 1080p pourrait presque être confondu avec une source 4K native.
L’une des nouveautés de ce CX, c’est sa technologie Dolby Vision IQ qui permet d’ajuster la lumière en fonction des conditions de luminosité. Concrètement, c’est ce procédé qui a été mis en place pour permettre à l’OLED de combler son manque de luminosité dans des situations délicates, en plein jour par exemple. Ce mode fonctionne plutôt correctement, même si à force de surexposer certaines zones trop claires de l’écran on finit par y perdre en fidélité des couleurs. Relativement convaincant, ce mode n’offre pas pour autant le confort d’un visionnage dans l’obscurité. Dans l’idéal, nous vous conseillons donc de regarder votre TV OLED toutes lumières éteintes et volets fermés.
Web OS 5.0 : un peu plus véloce
Comme de coutume, c’est Web OS qui est chargé de faire tourner ce téléviseur LG. Dans sa version 5.0, l’interface se présente sous une forme légèrement plus épurée ce qui n’enlève rien à son côté intuitif. Surtout, Web OS a gagné (encore) un peu en réactivité et apparaît comme l’une des interfaces les plus rapides du moment. Certes, la navigation au curseur (en pointant la télécommande vers le téléviseur) demande quelques minutes d’apprentissage pour être maitrisée, mais elle offre un confort sans égal lorsqu’il s’agit de passer d’un menu à l’autre rapidement.
Finalement, la plus grande critique pouvant être émise à l’encontre de Web OS, c’est son manque de rétrocompatibilité. En effet, le constructeur coréen a pris la mauvaise habitude de limiter les dernières versions de son OS aux téléviseurs les plus récents. Concrètement un C9 de l’an dernier, sous Web OS 4.5 pourra toujours être mis à jour régulièrement mais il n’aura jamais la possibilité de passer à la version 5.0 de l’interface. La pratique est regrettable, surtout au regard du prix des téléviseurs OLED.
Un pur gamer
C’est l’une des évolutions majeures de ce nouveau modèle, le CX est taillé pour le jeu vidéo. Son prédécesseur était déjà particulièrement doué en la matière avec un retard à l’affichage de seulement 13 ms et les avantages inhérents à la technologie OLED, c’est à dire la profondeur des noir et l’absence de rémanence. Dès lors, comment la nouvelle génération peut-elle présenter un meilleur bilan ? Tout d’abord elle conserve cet excellent input lag de 13 ms, inférieur aux 16 ms de référence, qui correspondent au retard perceptible à l’oeil nu.
Surtout, le LG CX est compatible avec deux technologies particulièrement appréciées des joueurs, l’ALLM et le VRR. La première, pour Auto Low Latency Mode, permet de désactiver tous les traitements d’images superflus et de réduire davantage encore le retard à l’affichage. Cette option n’existe, pour l’instant, que sur les dernières consoles de Microsoft (Xbox One S et Xbox One X), mais elle sera aussi présente sur la nouvelle génération Xbox Series X ainsi que sur la Sony PS5.
Ces dernières consoles intégreront également la technologie VRR. Le Variable Fresh Rate permet, pour sa part, de synchroniser la fréquence de rafraichissement de la dalle avec le nombre d’images envoyées par la console. Les prochaines générations de Sony et Microsoft devraient supporter le VRR jusqu’à 120 Hz en Ultra HD, soit la capacité maximale du téléviseur de LG. Enfin, dernier point, le téléviseur CX est compatible avec la technologie G-Sync de Nvidia et peut notamment être utilisé comme moniteur par un joueur PC. Il embarque de surcroît une connectique HDMI 2.1. En tout état de cause, compte tenu de ses qualités naturelles et de son penchant pour les technologies d’optimisation de l’image en matière de jeu, le dernier-né de LG est l’un des meilleurs téléviseurs pour le jeu vidéo – si ce n’est le meilleur.
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